Communication assertive : s’affirmer dans sa communication

Management transversal

Les 3 étapes d’une communication assertive

Le quotidien, en entreprise, est fait de communications multiples (avec un supérieur, un collègue, un client…). Or, la communication, quoiqu’on en pense, n’est pas innée lorsqu’il s ‘agit qu’elle soit efficace et productive. Mettre en place une communication assertive permet de s’ajuster à la situation, à son interlocuteur tout en veillant à suivre ses objectifs et les servir au mieux.

Cela nécessite, toutefois, de questionner notre façon de nous exprimer et notre relation aux autres. Cette communication nous conduit en effet, à définir et à formuler clairement ce que nous souhaitons, quelle que soit la situation.

Voyons donc comment la communication assertive peut jouer sur vos modes relationnels en entreprise et servir vos objectifs.

Étape 1 : Se connaître en tant que communicant.

La première étape consiste à vous connaître en tant que communicant, à identifier vos capacités de communicant assertif et à vous défaire de vos mécanismes de défense. Notre intelligence émotionnelle est souvent laissée de côté et peu mise à contribution lors de nos communications. Pourtant, ce sont régulièrement nos émotions qui prennent le pas lors de communications rendues difficiles par des conflits latents par exemple.

Cette nouvelle perception de nous-mêmes, d’autrui, de nos intentions et de nos relations déjoue nos vieux schémas de défense, de retrait ou d’attaque et apaise donc nos communications.

Étape 2 : Être à l’écoute et se poser les bonnes questions.

Ensuite, soyez à l’écoute de votre interlocuteur en vous demandant :

  • quels sont les faits qu’il observe ?
  • quel est son ressenti ?
  • quels sont ses besoins ?
  • quelle est sa demande ?

En effet, rapidement, une communication peut être rendue difficile par des malentendus, de l’incompréhension. Vous demander ce que ressent votre interlocuteur et comment vous pouvez utiliser ce que vous constatez pour ajuster vos canaux de communication et rendre cette dernière productive.

Étape 3 : Cerner les objectifs et les enjeux de sa communication.

Troisièmement, veillez à poser le cadre de votre communication. Identifiez le bon interlocuteur pour votre demande, choisissez au mieux le lieu et le moment de votre conversation, ayez précisément en tête vos objectifs et les enjeux de votre communication.
Surtout, soyez conscients des stratégies inefficaces qui sont, souvent, celles qui nous viennent spontanément. En voici deux exemples :

  • Utiliser un langage flou : dire à demi-mot, sous-entendre, faire comprendre que, tourner autour du pot, tendre une perche, laisser entendre que… Lorsque nous restons flous sur nos objectifs, nos limites, ce que nous acceptons, refusons… nous mettons en péril notre communication et, par extension, nos objectifs.
  • S’exprimer sous forme d’opinions, de jugements : ceux-ci sont l’expression de nos croyances (en rapport avec la réalité de ce que nous croyons sur l’autre, la situation…) et peuvent être non conformes à la réalité. Ils limitent notre capacité de compréhension globale de la situation. Lorsque nous avons  recours dans notre communication  à des jugements moralisants, nous provoquons  la rupture de la communication et le repli de l’autre sur ses propres jugements.

D’une manière générale, on peut constater que c’est justement lorsqu’il est nécessaire pour nous d’avoir recours à la communication assertive, que nous nous replions sur nos «  habitudes communicationnelles ». Nous perdons alors notre capacité d’ouverture à l’autre : au lieu d’écouter, nous préparons notre réponse.

En pratiquant  la communication assertive en situation de conflit, on constate une modération des réactions de résistance, de défense, d’agressivité du récepteur. Notre message est alors entendu et la communication peut se poursuivre.

Loin d’être une recette figée, la communication assertive s’adapte à toutes les variétés possibles de situations, de même qu’au style personnel de chacun.

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Issue de l’entreprise, formée à différentes approches, PNL, Analyse Transactionnelle, Communication Non Violente, Sylvie Sarda accompagne des groupes dans les domaines de la communication, du management et du développement personnel.
Intervenante EFE,  elle anime les formations « Communication Assertive » et « Manager la génération Y« .

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4 Commentaires

  • Bonjour,

    Bravo pour cet article,

    Si vous le permettez, j’aimerais donner une petite astuce pratique à vos lecteurs :

    Celle-ci concerne la stratégie inefficace que vous citez : « S’exprimer sous forme d’opinions, de jugements »

    Effectivement, nous avons tendance à exprimer la réalité telle que nous la percevons, au lieu de l’exprimer telle qu’elle est.

    Par exemple, quand un patron tentera de décrire à un commercial la situation qui lui déplaît, il s’exprimera peut-être de cette façon :

    «Vous laissez toujours tous les clients sans nouvelles. »

    Cette formulation peut sembler être une observation neutre, à première vue. Pourtant, elle n’a rien de neutre :

    – « Toujours » : est-ce vraiment « toujours », c’est-à-dire rigoureusement « à chaque fois » ?

    – « Tous les clients » : est-ce vraiment le cas pour chaque client, sans exceptions ?

    – « Sans nouvelles » : vraiment aucune nouvelle ? Ou bien les informations communiquées par le commercial sont-elles simplement différentes que celles souhaitées par le patron ?

    – « Laissez » : Là encore il y a un jugement, car en utilisant le mot « laisser » on juge qu’il y a une négligence de la part du commercial, qui s’efforce sans doute de satisfaire ses clients… mais peut-être d’une autre façon que celle souhaitée par son patron…

    – « Vous » : peut avoir un sens accusateur dans ce contexte…

    L’astuce toute simple dont je voudrais parler, c’est de se demander « Qu’est-ce qui me fait dire cela ? ». Cette astuce permet de transformer les jugements en faits :

    «Vous laissez toujours tous les clients sans nouvelles. »
    => Qu’est-ce qui me fait dire cela ?
    => « Ce client a fait une demande de devis lundi dernier. Et il m’a appelé ce matin parce qu’il n’avait pas reçu de réponse de notre part. »
    => Cette fois il s’agit d’une observation neutre !

    Bonne continuation,
    Rémi

  • Bonjour Rémi,

    Merci beaucoup de votre commentaire et de votre conseil de reformulation! C’est très bien vu et sera sans doute très utile à nos lecteurs !
    A bientôt sur notre blog !
    Bien à vous,
    Marion

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