Oser dire non : comment formuler un refus en restant constructif ?

oser dire non

Dans une société où tout va vite et où chacun est amené à travailler de plus en plus, il est parfois bien difficile de formuler un refus, notamment lorsqu’il s’adresse à sa hiérarchie. Pourtant, oser dire non est gage de sérieux et de connaissance de soi. Se protéger, avoir une idée précise de ce qu’il est possible ou non de faire est, en effet, signe d’une totale maîtrise de ses missions.

Combien de fois avez-vous pensé « NON »  au moment de répondre à une demande ? Pourtant, vous vous êtes entendus dire « OUI » ?

Un petit OUI sans conviction, de mauvaise grâce, pas congruent, lâché à contre cœur  mais, vous vous retrouvez, quand même, bel et bien engagés dans une situation compliquée, quasi ingérable. Il s’en suit un mal-être, une exaspération, des frustrations et vous vous mettez à en vouloir à vos interlocuteurs et à vous-même. Une situation d’inconfort dont vous seuls êtes responsables.

Quelles sont les difficultés à dire « NON » en entreprise?

La première difficulté est de prendre conscience et d’accepter nos peurs, car il s’agit bien, avant toutes autres choses, de peurs que nous n’osons pas affronter. Peur de déplaire, d’être mal vu de la hiérarchie, peur d’être mis en marge du service, rejeté. Des jeux de questionnement, comme la technique du « Et alors ? », permettent de mettre à jour ces peurs profondes de faire apparaître leurs disproportions. On peut ainsi diminuer l’impact émotionnel pour s’en libérer. C’est un grand pas vers le « Non ».

Quels sont les risques que je perds à dire « OUI » systématiquement ?

Nos « oui » systématiques nous coûtent cher en frustration et en énergie : Colère contre nous-même et les autres, perte d’estime de soi, surcharge de travail … Nous espérons avoir en contrepartie, au moins, la reconnaissance de ceux à qui nous disons « oui » ! Nos espoirs sont souvent déçus. Nous sommes étiquetés « gentils qui ne refusent rien» et remarquez bien, toutes les demandes arrivent « chez-nous ». Tout le monde connait notre mode de fonctionnement, en use et en abuse ce qui contribue, bien entendu, à renforcer nos sentiments de colère et de frustration. Attention, il temps d’apprendre à dire « NON »

Comment adopter un comportement maîtrisé et affirmé tout en disant « NON » ?

Votre feuille de route :

  • Prenez le temps
  • Adoptez un comportement aimable et élégant
  • Préparez vos arguments
  • Ne cédez pas
  • Pensez à votre victoire toute proche (c’en est une !)

Aucune raison de se précipiter pour répondre, le temps est votre ami, il vous permet de gérer vos émotions, trouver vos arguments …
Dans tous les cas, amabilité et élégance vous permettront de vous sentir plus fort.

  • Utilisez si besoin la technique du « disque rayé » en répétant votre « non » et vos arguments.
  • Ne revenez jamais sur votre décision, il y va de votre crédibilité

Comment peut-on dire « NON » tout en restant dans une logique constructive et diplomatique ?

Utilisez le « non » tactique : Écouter jusqu’au bout la demande, répondez clairement sans aucune agressivité et avec bienveillance: « je comprends mais … » « Je suis désolé … ». Proposer des solutions alternatives permet de montrer votre intérêt et de rester constructif.

Pourquoi est-il nécessaire d’avoir confiance en soi pour oser dire non ?

Une vraie prise de conscience de nos besoins, de nos désirs, leur respect, participent à notre bien-être, nous rend serein et par conséquent beaucoup plus confiant dans nos décisions.

Entraînons-nous et commençons par de petits « non », des petites victoires qui nous donneront de l’assurance, changeront notre image et nous feront savourer le plaisir d’oser dire NON. Nous rentrerons enfin dans le cercle vertueux qui permet de :

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[vc_column width= »1/1″][dt_quote type= »blockquote » font_size= »normal » background= »fancy » animation= »none »]FBMorocqueFrançoise Brigaud-Morocque, consultante  chez T-Ressources, passionnée par les relations humaines, a complété son expérience de manager de plus de 20 ans, par des certifications de  Coach, Master PNL et  Process Com®. Elle accompagne  les Entreprises et leurs collaborateurs dans leurs démarches d’évolution  et d’adaptation dans le cadre de missions de conseil formation et coaching. Partenaire d’EFE, elle anime les formations « 5 outils  pour une communication  impactante », « Personnaliser sa communication grâce à la Process Com® » et « Oser dire non »[/dt_quote][/vc_column]

5 Commentaires

  • Tout cela est très intéressant, pertinent et utile.
    Cependant je me pose une question sur un des profils « psychologiques » possibles de certains de ceux qui disent toujours « oui ». Parfois ne serait-ce pas celui d’un « orgueilleux » qui pense pouvoir régler tous les problèmes en étant plus fort, plus intelligent, plus rapide, plus disponibles, plus travailleur, etc., que les autres ? Rendre service, prendre en charge les problèmes des autres, accepter de « se mettre des singes sur le dos », n’est-ce pas aussi une manière d’être (ou de penser qu’on est) indispensable voire le meilleur?

  • Merci Frédérick pour votre remarque. Chaque personne peut avoir des moteurs, ou drivers, très différents. En analyse transactionnelle, le profil que vous décrivez peut dans une certaine mesure se rapprocher d’une personnalité mue par le driver « Sois parfait » ou « Sois fort ». Dans ces cas précis, démontrer sa capacité à faire (seul), à aider les autres (parfois de manière un peu abrupte) et à se surcharger peut relever d’un sentiment de devoir. Il faut toujours garder à l’esprit que quelque soit les comportements d’une personne, ils répondent à des besoins de motivation intrinsèque ! Comprendre cela peut aider à gérer les comportements déstabilisants. L’analyse transactionnelle peut être une bonne aide pour mieux travailler/vivre avec des personnalités dont les comportements nous gênent.
    Bien à vous,
    Marion

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