Tout savoir sur l’intelligence émotionnelle au travail

Communication efficace

Les émotions appartiennent à la sphère privée

Certes, pendant très longtemps, nous avons estimé que les émotions appartenaient exclusivement à la sphère intime. Pas question donc d’exprimer ce que l’on ressentait dans le monde professionnel : « c’est déplacé, inadapté, puéril », entendait-on.
Pourtant, l’apparition de certaines méthodes de développement personnel, et en premier lieu « L’Intelligence émotionnelle », ont renversé la tendance.

L’émotion nous livre une information précieuse sur nous-même et sur les autres. Elle nous indique un changement interne qu’il est bon de savoir écouter, observer, accepter, et enfin nommer pour ne plus se laisser envahir par elle.
Concrètement, si je prends pleine conscience de ma peur (de ne pas réussir un dossier complexe, d’être jugé lors d’une prochaine prise de parole en public…), sans la refouler ; si j’écoute mon agacement (quand je n’arrive pas à me faire entendre de mon supérieur), sans la nier, alors je m’offre la possibilité de l’apprivoiser et de la gérer, donc d’agir positivement sur elle, en reprenant le dessus.

 

Exprimer ses émotions au travail, c’est montrer un signe de faiblesse !

Exprimer ses émotions ne signifie pas s’épancher, se confier, se plaindre ou raconter ce qui nous est personnel. Tout l’enjeu consiste à mettre des mots sur son ressenti émotionnel, dans l’unique but professionnel de mieux nous faire comprendre de notre interlocuteur (pourquoi je suis « énervé » par ses retards répétés, « inquiet » à l’idée d’accepter cette nouvelle mission…) .
Parce que je dis, sans débordement ni reproche, ce que je ressens (doutes, frustration, énervement…), j’augmente mes chances d’être compris de mon entourage professionnel. Et ainsi, je favorise la discussion au lieu d’alimenter l’incompréhension voire la discorde. Tout cela, sans mettre mon interlocuteur en défaut ou en accusation. Le ton du reproche est exclu pour favoriser celui de l’échange : « j’avoue que je me sens un peu agacé… » plutôt que « tu m’agaces ».
Des techniques efficaces, abordées dans la formation, permettent d’exprimer clairement ses émotions, et ainsi de formuler avec tact une demande, de gérer un désaccord, d’éviter un conflit

 

Il existe des bonnes et des mauvaises émotions

Avoir peur de ne pas être à la hauteur dans son travail, se sentir perdu quand on est débordé, être énervé par des collègues bruyants … Bien sûr, tout cela n’a rien d’agréable. Mais, encore une fois, l’émotion n’arrive pas par hasard. Elle traverse le corps et nous signale un changement en nous. En cela, elle n’est ni bonne ni mauvaise. Elle est là, c’est tout. Pourquoi vouloir la nier (« arrête de paniquer », « je ne vais pas stresser », je ne vais pas m’énerver…) ? Plus nous nions une émotion, plus elle s’installe et nous accapare ! A l’inverse, plus nous sommes connectés à nos émotions, et plus nous pouvons comprendre ce qui nous traverse, et agir ensuite avec justesse. Puis, plus nous serons en mesure de nous relier aux émotions des autres, et donc à mieux comprendre nos interlocuteurs et améliorer notre communication relationnelle.
Dernière précision : une émotion désagréable est liée à un besoin qui demande à s’exprimer. La colère traduit le besoin d’être entendu, de changement ou de réparation. La peur soulève un besoin d’être rassuré ; la surprise révèle que nous avons besoin de temps pour digérer une situation. Vous êtes inquiet, irrité ou frustré ? Demandez-vous alors quel besoin en entreprise (de reconnaissance, d’écoute, de respect, de confiance…) n’est pas satisfait.

 

Au travail, c’est le quotient intellectuel (QI) qui prime, pas le quotient émotionnel (QE)

Dans le monde de l’entreprise, les Américains se sont demandés pourquoi certains cadres, malgré leurs compétences techniques et intellectuelles, se révélaient des managers inefficaces. Ces compétences, quoique nécessaires, doivent être complétées par des compétences émotionnelles. Certains spécialistes assurent même que le ledaership repose sur 70% d’intelligence émotionnelle ! Cette dernière facilite la prise d’initiatives ou de décisions, l’empathie, la gestion des conflits, une communication fluide…
Et contrairement au QI, le quotient émotionnel peut progresser ! La formation vous livre les clés pour vous entraîner et augmenter votre QE.

 

Dans le milieu professionnel, mieux vaut ne pas exprimer sa colère

La colère est l’émotion la plus mal vécue et réprimée en entreprise car elle est assimilée à la violence et l’agressivité. Parfois, la colère nous pousse à agir de manière impulsive, de façon disproportionnée. L’important est de comprendre pourquoi je suis en colère : qu’est-ce qui me met dans cet état ? Quel besoin n’est pas exprimé ? C’est en comprenant ce qui provoque mon ressenti que je peux agir dessus et ne pas m’emporter.
Retenez : la colère est un signal d’alarme. Elle avertit qu’une limite a été dépassée et indique une demande de changement. Elle naît par exemple lorsque vous avez du mal à surmonter un obstacle, quand vous estimez que votre intégrité a été bafouée ou que vous avez subi une injustice… En clair, elle vous permet d’affirmer une volonté personnelle : en exprimant –avec des mots- votre colère, vous dites « STOP » ! Pour cela, la colère est une réaction de défense utile. C’est elle qui nous pousse à agir pour défendre nos droits.
Et, lorsque la colère est gérée avec respect, elle est une source d’énergie positive qui nous aide à vaincre un obstacle et à faire avancer les choses.

 

[/vc_column_text][dt_quote type= »blockquote » font_size= »normal » background= »fancy » animation= »none »]marecaux-e1397745819205Stéphanie Marécaux, sophrologue, formatrice en communication/développement personnel depuis huit ans, et ancienne journaliste experte en Santé/Bien-Etre. Formée aux techniques théâtrales (Cours Florent) et certifiée en PNL, elle se passionne pour la qualité de vie au travail et accompagne des collaborateurs et managers dans le cadre de missions formation/coaching.
Partenaire d’EFE, elle anime les formations : «Développer son intelligence émotionnelle», «Gagner en assurance pour plus d’efficacité au quotidien» et «Développer son intelligence relationnelle»[/dt_quote][/vc_column][/vc_row]

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