Découvrez les clés du mind mapping

Qu’est-ce qui explique, selon vous, l’intérêt croissant en France pour le mind mapping ?

Ce qui me frappe, c’est que l’outil mind mapping, inventé au début des années 70, prend tout son sens aujourd’hui, à notre époque de trop d’information et de trop de sollicitations.

Prenez des notions très à la mode : l’image, l’attention réduite, la surcharge d’information, le stress, mais encore souffler, maîtriser son temps, diriger son énergie, faire le point. Prenez aussi mémoriser, s’exprimer clairement, capter l’attention, travailler de manière collaborative, travailler de manière agile … sur tous ces points, la mind map apporte des solutions.

 

La mind map est-elle un outil compliqué à prendre en main ?

C’est paradoxalement un outil très simple. Les règles de construction d’une mind map sont maîtrisées très rapidement (dans la formation que j’anime, au bout d’une heure, les participants ont déjà construit leur première carte).

 

Bon, mais concrètement, une carte, ça ressemble à quoi ?

Voici résumé, sous forme de carte, l’ensemble de cet article :

Revenons aux notions que vous citez en début d’article : je comprends maintenant l’idée de « visualiser » les données, mais en quoi la mind map aide-t-elle à gérer la surcharge d’information ?

C’est probablement le mécanisme central : la synthèse de l’information. L’un des ressorts de la carte est de vous amener à réduire une idée ou un ensemble d’informations à un mot ou un groupe de mots. Cet effort cognitif induit une nécessaire compréhension de l’information (ou lieu de simplement la stocker), inscrit la totalité de l’information dans votre mémoire profonde, et installe une « ancre » (le mot résumant l’ensemble) : il suffit alors d’activer cette ancre pour retrouver l’information.

Ainsi une masse considérable d’information peut-elle être résumée sur une page A4. Les exemples sont légions : prise de notes lors d’une conférence dense et longue, synthèse d’un cours de plusieurs semaines, support d’une communication orale.

Je travaille en ce moment avec un cabinet d’architectes : à chaque réponse à un appel d’offre, ils passent un « oral ». Une vingtaine de minutes à haut niveau de stress pour présenter de manière exhaustive leur idée, ne rien oublier, créer le contact, et convaincre. Pas question de lire in extenso un dossier de 50 pages, le nez collé aux feuilles imprimées. Même le Powerpoint incite à « lire », et génère rapidement l’ennui. Une carte, au contraire, permet de garder le contact visuel avec l’auditoire 90 % du temps, et de rendre vivant la prise de parole (on ne lit pas, on communique !). Sans compter qu’il est facile de faire une digression (pour répondre à une question par exemple) et de jeter un coup d’œil à la carte pour reprendre tout de suite là où l’on s’est arrêté.

 

Et qu’en est-il de « maîtriser son temps, diriger son énergie, faire le point » ?

A titre personnel, mais aussi dans mes formations sur la gestion du temps et des priorités, la carte est l’élément central du système d’organisation.
Je fais régulièrement le point : qu’est-ce que je veux entreprendre à moyen terme, dans les 12 mois à venir ? Comment j’avance, et où je dirige mon énergie ?

Ces questions sont à l’origine d’une carte très simple que je prends le temps de peaufiner, d’équilibrer tant du point de vue visuel que de son contenu (il y a par exemple des projets professionnels et des projets personnels), une carte qui me sert à me projeter dans la réussite des différents projets.
Lorsque je me « sens bien » dans cette carte, mes décisions sont prises : tout nouveau projet, toute nouvelle tâche, seront jugés à l’aune de la carte : est-ce que ça colle, est-ce que ça trouve sa place, comment la gestion de la charge de travail au jour le jour s’inscrit dans une vision à long terme ?
On touche ici très clairement aux notions de burn-out (surcharge, perte de sens), de bore-out (ennui, perte d’envie), de gestion des priorités et des urgences, mais aussi d’estime de soi, de sentiment de réalisation de soi. C’est un outil très efficace pour ça !

 

Vous parlez aussi de gestion agile ?

Je fais référence ici aux nombreux logiciels de mind mapping : parmi les plus connus, iMindMap, XMind ou encore MindMeister.
Grâce à ces logiciels, il est redoutablement facile et rapide d’ajouter ou de couper des branches, de les réorganiser, en fonction de nouveaux évènements.

Prenez la gestion de projet : je montre lors de la formation que la carte va pouvoir servir tout au long de la vie du projet, pour la réunion de lancement, la séance de brainstorming, la planification équilibrée et juste, la meilleure perception du rôle de chacun dans l’ensemble (et par conséquent une meilleure implication), et le suivi de projet, incluant donc l’ajout, la réorganisation, la gestion de l’imprévu.
Les logiciels permettent en outre de créer un point d’accès aux documents relatifs au projet : tout est centralisé dans la carte.

 

On peut donc utiliser les cartes en équipe ?

Bien entendu.

 

Mais il faut encore en passer par une formation au logiciel !

C’est là le plus étonnant : ces logiciels ont été conçus pour épouser le rythme de la pensée. Une carte informatique se construit très très vite et très très simplement. Quatre touches de votre clavier y suffisent !
En d’autres termes, se former à un l’un de ces logiciels prend moins de 30 minutes. Ce que nous faisons d’ailleurs pendant la formation (même si chacun est libre de préférer dessiner une carte à la main).

 

La carte mentale est-elle efficace pour tout type de projet ?

C’est simple : je m’en sers tous les jours, tant dans la vie professionnelle (formation, gestion de carrière, recherche et synthèse d’information, prise de note entre autres) que dans la vie personnelle (préparation d’événement, résumé de lecture, ou encore révision du bac avec mes enfants !). Je n’ai pas encore rencontré de domaine où la carte ne m’aide pas à être plus efficace et plus serein.

 

[/vc_column_text][dt_quote font_size= »normal » background= »fancy »]André Meyer, consultant formateur, travaille notamment sur l’intelligence visuelle, les techniques de créativité, l’organisation et l’efficacité et l’utilisation raisonnée des nouvelles technologies.
Il anime chez EFE les formations « Gérer son temps et ses priorités », « Améliorer son efficacité grâce au mind mapping », et « Faire face à la surcharge d’informations »..

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